L’OBSERVATION PARTICIPANTE d'un terrain : UNE AVENUE POUR DISCERNER SES INTÉRÊTS et questions DE RECHERCHE

CYNTHIA VINCENT et ÉMILIE TREMBLAY-WRAGG, Université du Québec à Montréal

Après une année à coordonner passionnément un projet de recherche sur l’impact des retraites de rédaction Thèsez-Vous sur la motivation et les habitudes de rédaction des doctorants1, j’ai pensé poursuivre l’étude de ces évènements et de cette population dans mon propre projet de recherche doctorale. Toutefois, malgré les connaissances que je détenais désormais au sujet des retraites de rédaction Thèsez-vous, je n’avais encore jamais été sur le terrain. Parallèlement, j’entreprenais le cours Atelier de collecte et d’analyse de données qualitatives de l’Université du Québec à Montréal qui proposait de s’initier à l’observation. Telle que décrite par Martineau (2005), l’observation est un outil qui permet au chercheur de devenir « le témoin des comportements des individus et des pratiques au sein des groupes en séjournant sur les lieux mêmes où ils se déroulent » (p. 2). Un terrain d’observation doit être choisi et le chercheur doit se préparer, en restant ouvert à la nouveauté pour bien capter ce qui émerge. Ainsi, en janvier 2020, j’ai proposé à l’organisme à but non lucratif (OBNL) Thèsez-vous de co-animer une de leurs retraites de rédaction dans le but d’en observer le déroulement. Sans connaissance préalable du lieu, des participants et de l’animatrice avec qui j’allais collaborer, je me suis lancée dans l’aventure avec « l’œil de l'étranger » dont parlent Spindler et Spindler (1982), pour mieux saisir le caractère ritualisé et normatif de la retraite de rédaction.

MÉTHODOLOGIE DE L’OBSERVATION PARTICIPANTE

Les observations ont été recueillies pendant les trois jours consécutifs de la retraite de rédaction Thèsez-vous, ayant lieu à l’Abbaye Saint-Benoît-du-Lac, du 21 au 23 février 2020. Un total de 40 participants (38 femmes et deux hommes) et deux co-animatrices (Théa2 et moi-même) ont été observés, la majorité étant étudiants de troisième cycle en sciences humaines. Dès mon arrivée sur le terrain, j’ai choisi d’être observatrice participante – technique de recherche dans laquelle le chercheur observe une communauté dont il fait lui-même partie (Platt, 1983). En outre, selon les trois degrés d’appartenance au terrain dont parlent Patricia et Peter Adler (1987), j’ai utilisé l’observation participante complète – rapport au terrain où le chercheur possède un statut déjà acquis dans la situation, étant un membre de la communauté étudiée. Cela implique que j’ai effectué ma prise de notes à l’aide de mots-clés dans un cahier de terrain manuscrit au moment même où se déroulaient les activités tout en y participant activement en tant qu’animatrice. Après chaque période d’observation, j’ai retranscrit, paraphrasé et complété mes notes prises à main à l’ordinateur, soit dans mes grilles d’observations divisées en quatre sections de notes : descriptives, méthodologiques, pragmatiques et théoriques Martineau (2005).

J’ai débuté la prise de note par une démarche inductive, c’est-à-dire en observant ouvertement, sans porter attention aux particularités. Or, après la première journée d’observation, la relecture des notes prises m’a porté à concentrer mon attention sur les échanges entre les participants, afin d’approfondir la compréhension de leur rôle dans la construction d’une retraite de rédaction Thèsez-vous. Sur cette lancée, j’ai poursuivi mes observations jusqu’à la fin de l’évènement, après quoi, avec l’ensemble de mes notes, j’ai pu analyser et voir émerger les thèmes qui suivent. Avec ma directrice de thèse, deuxième auteure sur cette note du terrain, nous avons ensuite réfléchi aux biais qui avaient pu influencer les observations et l’analyse que j’ai réalisée. Puis, en conclusion, les pistes de recherches futures sur ce terrain me sont apparues plus claires.

RÉSULTATS

La retraite de rédaction Thèsez-vous, un évènement ritualisé

À la lumière de mes analyses, l’évènement m’est apparu fortement ritualisé, c’est-à-dire réglé et codifié par des actions qui rappellent l’horaire à suivre (Figure 1). D’ailleurs, la retraite avait débuté par l’explication de cet horaire par les animatrices.


FIGURE 1. Horaire type d’une retraite de rédaction Thèsez-vous

Tout au long de l’évènement, les participants étaient guidés par les animatrices qui rappelaient l’horaire en question, soit l’ordre des activités, dans un langage propre à cette communauté. Chaque période de rédaction était nommée Bloc de rédaction, tel que le bloc de rédaction de l’avant-midi. Sous le nom de méthode Pomodoro, chaque bloc de rédaction était divisé en plusieurs heures de travail, dont chaque heure comprenait dix minutes de pause. Chaque heure de travail était ainsi nommée un pomodoro ou encore, une tomate. À travers les périodes de rédaction, les animatrices faisaient les appels aux pauses, aux retours au travail ou encore, aux activités non rédactionnelles. Les appels aux pauses, « c’est la pause » ou « c’est l’heure de dîner » marquaient dès lors le changement de comportement de l’ensemble des personnes présentes. Les étudiants se levaient et surtout se mettaient à échanger entre eux, ce qu’ils ne faisaient pas durant les tomates au cours desquelles un silence complet était installé. Ainsi, les animatrices devaient respecter l’horaire, car c’était elles qui instauraient la structure de base.

Si les animatrices établissaient la ritualisation formelle de la retraite, il apparait que la collaboration des participants était essentielle. En effet, lorsque les animatrices faisaient l’appel au retour au travail, mais que les participants continuaient de parler, le changement d’activité se faisait moins efficacement. Dans de tels moments, l’animatrice pouvait faire preuve d’autorité parsemée d’humour ou de douceur pour ramener les participants à l’ordre, ce qui fonctionnait en moins d’une minute. Par exemple, lorsque Théa avait été confrontée à l’indiscipline de certains participants qui continuaient à parler en même temps qu’elle, alors que la pause était terminée et qu’elle les invitait à commencer la dernière période de travail avant le dîner, celle-ci avait ri et dit sagement : « je suis contente que des liens se soient déjà créés, mais il faut reprendre la période de travail ». Pour ainsi dire, les animatrices semblaient avoir une position de confiance, voire d’autorité, pour encadrer les participants avec la méthode Pomodoro. En dehors de cette tâche, elles étaient des participantes à l’évènement au même titre que les autres, car elles travaillaient à leur propre occupation et prenaient part aux activités comme tout étudiant présent. Personnellement, en tant qu’animatrice, la gestion de l’horaire m’est parfois apparue exigeante, mais comme soulevée par Théa : « l’animatrice retire aussi des bénéfices à animer », puisqu’elle réussit comme les participants à abattre une grande quantité de travail personnel et qu’elle reçoit un dédommagement de l’OBNL pour l’animation qu’elle dispense. En revanche, pour les participants, la ritualisation et la prise en charge semblaient alléger leurs préoccupations du quotidien, telles que devoir faire à manger ou nettoyer. C’est notamment en entendant deux participantes qualifier la retraite de « tout inclus » qu’il m’était apparu clair que les services en place permettaient de maximiser leur concentration et leur rédaction. D’ailleurs, après avoir parlé avec une participante mère de deux enfants et enceinte qui témoignait de son appréciation de la prise en charge et de l’horaire, je me suis demandé si la forte présence de femmes (N = 38/40) était due au fait que l’évènement permet d’alléger les obligations du quotidien, souvent encore plus nombreuses pour les femmes et surtout les mères.

La ritualisation est aussi apparue en matière des différents lieux, puisque les changements d’environnement marquaient les changements de comportements. Par exemple, la salle de rédaction était consacrée à la rédaction ou à la lecture lorsque les participants étaient assis et travaillaient à leur poste respectif. Or, la table de collation, se trouvant au centre de cette pièce, était un lieu où les participants se tenaient debout et discutaient, ce qu’ils ne faisaient pas autour de leur table de travail. Quant à la salle à manger, elle était réservée à l’action de manger et de discuter, ce qui ne se faisait pas ailleurs, par exemple, dans les couloirs ou dans les chambres à coucher de l’abbaye où le silence total devait être respecté. Pour conclure, j’ai aussi noté que le lieu comme tel, étant une abbaye, où tout est rythmé, des cloches du matin, aux repas, aux chants, impliquait aussi une ambiance ritualisée.

La retraite de rédaction Thèsez-vous, un lieu d’échanges scolaires bienveillants

Pour rendre un portrait juste des échanges ayant eu lieu à la retraite de rédaction Thèsez-vous observée, j’ai subdivisé mes analyses en thèmes : tonalité des échanges et teneurs des échanges.

Tonalité des échanges : du soutien et de la bienveillance. Durant la période de travail, les pauses et les activités, les animatrices comme les participants adoptaient des échanges soutenants et bienveillants.

Les animatrices contribuaient fortement à instaurer un climat d’aise, d’aide et de confiance. Par exemple, d’entrée de jeu dans la retraite, Théa avait soulevé des ressemblances entre les passe-temps des participants : « nous sommes plusieurs à aimer le plein air », contribuant déjà à créer des liens entre les participants. Puis, plus tard, elle était intervenue auprès de participantes qui s’inquiétaient d’avoir surestimé leur capacité, en disant : « c’est normal, on a toujours tendance à être trop ambitieuses au départ. C’est pour ça qu’on parle des objectifs smartER, pour Évaluer et se Réajuster ». Une fois seule à seule, j’avais soulevé la pertinence de son intervention, à quoi elle m’avait signifié l’importance de normaliser la difficulté de bien définir les objectifs et d’augmenter la compassion envers soi – tâches prédéfinies des animatrices –vu la forte présence d’anxiété de performance chez les étudiants de cycles supérieurs. En outre, lors des pauses, les animatrices avaient le devoir d’inviter les gens à bouger et à socialiser. Pour répondre à cette fonction, j’encourageais le rassemblement de personnes autour de la table à collations pour discuter : « venez prendre une collation et discuter si vous le souhaitez ! ». Les sourires, les rires et le langage non verbal d’ouverture entre participants m’ont permis de croire que la socialisation de la pause permettait à tous de se sentir bien. En outre, chaque appel à la pause, réalisé par les animatrices, visait à souligner le succès des participants : « félicitations, une autre tomate complétée ! », ce qui induisait des remerciements et potentiellement un certain bien-être. Enfin, les activités de ressourcement comportaient aussi des échanges bienveillants, encourageant la détente. Par exemple, lorsque j’avais guidé la marche en plein air, Julie et moi prenions simultanément de grandes respirations ensemble, exposions notre visage aux rayons de soleil et nous offrions un silence relaxant.

En ce qui a trait aux participants, dès la période de présentation incluse dans l’introduction de la retraite, ils avaient l’air à l’aise de se présenter à voix haute et devant tout le monde. Je ne percevais pas de gêne, chacun s’exprimait fort et clairement. Ils semblaient être dans leur zone de confort, parmi leurs « semblables », alors que beaucoup de points communs ressortaient quant à la discipline étudiée (forte proportion d’étudiants en sciences humaines) et les loisirs pratiqués (photographie, yoga, nage, lecture, cuisine, plein air, etc.). Après cette introduction, les participants manifestaient des comportements aimables et serviables. Ils s’offraient entre eux de se servir du café ou de l’eau chaude, et surtout, au fil de la retraite, se félicitaient et se partageaient des outils méthodologiques, recommandations d’auteurs ou autres ressources pertinentes pour leur travail de rédaction. D’ailleurs, lorsque les participants conversaient sur leur scolarité, ce qui était souvent le cas, les échanges étaient exempts de compétitivité. Personne ne cherchait à vanter ses expériences personnelles, au contraire, les participants semblaient seulement vouloir créer des liens avec les autres. Dans le même sens, lorsqu’ils échangeaient sur les objectifs qu’ils avaient atteints, ils semblaient indulgents, déculpabilisaient et cherchaient à souligner leur succès autant que celui des autres. Finalement, quand les journées tiraient à leur fin, les activités de ressourcement, telles que les jeux de société, que les participants choisissaient semblaient simples et apaisantes, probablement afin d’échapper aux tâches complexes qu’ils avaient réalisées toute la journée (lecture d’articles scientifiques, analyses de données, rédaction, etc.). Par exemple, le samedi soir, lorsque Maude, Ernest et Kristina jouaient à Mille bornes, ils n’abordaient pas du tout la thèse, se concentraient sur le jeu et échangeaient avec humour sur les points accumulés. Ce laisser-aller était reproduit par d’autres participantes, qui elles, réalisaient un casse-tête à trois, mais en silence. Les périodes libres où s’exerçaient des jeux de société me sont donc apparues autant bienveillantes, alors qu’un calme régnait et que les participants se changeaient plaisamment les idées.

Teneur des échanges : la scolarité d’abord. Tout au long de la retraite de rédaction, différents sujets de conversation ont été abordés, celui sur la scolarité étant largement prévalant.

En général, les discussions tournaient autour de la scolarité. Lorsque les participants faisaient connaissance avec d’autres, la scolarité était un des premiers sujets abordés, comme lorsque Julie s’était mise à marcher à mes côtés et m’avait demandé d’entrée de jeu mon domaine d’étude. En général, après s’être présentés par leur domaine d’études, les participants discutaient de leur sujet de mémoire ou de thèse plus précisément. Étant donné que l’évènement en soi s’adresse à des étudiants, et spécifiquement, à des étudiants de cycles supérieurs, la scolarité est un point commun qu’ils partagent et qui les relie en ce lieu, alors que leur sujet de mémoire ou de thèse est ce qui les différencie.

Pour conclure cette section, j’insiste sur le fait que j’ai noté d’autres sujets de discussion, tels que le sport, le sommeil, les voyages, les droits des animaux et des recettes de repas santé. À la différence du sujet de la scolarité qui revenait constamment, les autres sujets n’avaient été abordés qu’une ou deux fois. D’ailleurs, si j’ai observé les thèmes mentionnés avec l’impression qu’ils étaient les plus récurrents, c’est peut-être dû au fait que je me suis souvent entourée des mêmes participants, étant possiblement eux-mêmes plus particulièrement interpelés par ces sujets.

CONCLUSION : LA SUBJECTIVITÉ DE L’OBSERVATION PARTICIPANTE POUR CERNER SES INTÉRÊTS

Soulignons d’abord que l’observation est un outil parfois critiqué pour le risque que le chercheur concentre son regard sur ce qui l’interpelle davantage et déforme la scène en fonction de sa perception, ce qui élimine la possibilité de rendre les résultats généralisables. De toute évidence, là n’est pas la prémisse de cette méthode. Tel que Adler et Adler (1987) l’ont rapporté, la méthode de l’observation participante engendre une proximité réelle aux participants, permettant une ouverture de leur part et de là, un accès facilité aux données. De ce fait, cette méthode permet d’approfondir le niveau de compréhension du phénomène étudié, un avantage des plus importants. La subjectivité qui en découle fait partie du processus et génère une richesse au chercheur qui est amené à voir plus clairement ses interprétations.

Dans mon cas, si la tonalité des échanges « bienveillants » m’est apparue distinctement, j’assume que les interactions observées sont influencées par mes intérêts de recherche, soit le bien-être psychologique. En effet, étant interpellée par les manifestations de compassions, j’ai possiblement vu en l’évènement ce à quoi j’accorde une grande importance. En outre, je tiens aussi compte que les interactions observées étaient parfois instaurées par moi-même, dans mon rôle d’animatrice, mais aussi par ma personnalité de type aimable. Inévitablement, mes actions ont guidé mes observations et mes observations ont guidé mes actions (p. ex. : l’animatrice doit encourager les participants à socialiser). Cela fait écho au problème déjà soulevé quant à l'observation participante, en particulier dans les établissements d'éducation : « comment pratiquer une ethnographie vraiment participante active, en évitant de participer à des changements ou même de les provoquer ? » (Lapassade, 1990). Pour ce qui est de la teneur des échanges, m’être arrêtée sur les discussions entourant la scolarité est sans conteste un choix d’analyse limité, puisque j’aurais pu porter mon analyse sur autre chose, tel que les échanges entourant le sport. Cela dit, si l’on souhaite suffisamment approfondir certains thèmes, faire le deuil d’autres éléments potentiellement intéressants est nécessaire lors d’un travail d’observation. J’ai ainsi possiblement été surinterpellée par les interactions sur la scolarité, parce que j’étais à l’affut de ce qui entoure ce sujet, reflétant encore mes intérêts de recherche.

En outre, l’observation participante que j’ai réalisée a mis en lumière une caractéristique des retraites de rédaction Thèsez-vous que je n’avais pas vu avant, soit la forte prévalence de femmes participantes. Puis, ce constat m’a permis d’identifier des questions auxquelles je souhaite répondre dans ma recherche doctorale : est-ce qu’il y a des différences de genre dans les besoins de ressources psychologiques des doctorants ? Et ultimement, en quoi est-ce qu’une retraite de rédaction Thèsez-vous agit sur le bien-être psychologique des femmes et des hommes ? Pour répondre à ces questions, l’utilisation d’une méthode mixte se révèlera pertinente, afin de considérer que le monde qu’on peut connaître est celui qui est construit via le sens qu’on lui donne (paradigme compréhensif), tout en cherchant la présence d’une réalité sociale et objectivable (paradigme positiviste). Enfin, sans cette étape cruciale d’observation, je n’aurais pu aussi bien discerner mes intérêts de recherche et leur pertinence, ainsi que le bien-fondé du paradigme compréhensif, y compris ses forces et ses limites pour mieux les prendre en compte dans mes recherches. Cette note encourage donc les lecteurs à évaluer de quelle manière l’observation participante peut être utilisée dans leurs recherches pour permettre une réflexivité sur l’impact de leur présence dans la construction de leur sujet d’étude et ainsi, dévoiler leur subjectivité.

Notes

  1. L’emploi du masculin pour désigner des personnes n’a d’autres fins que celle d’alléger le texte.

  2. Aux fins du présent document, tous les participants se voient attribuer un pseudonyme pour protéger l'anonymat.

Références

Adler, P. A. et Adler, P. (1987). Membership roles in field research. Sage. https://doi.org/10.4135/9781412984973.n5

Lapassade, G. (1992). La méthode ethnographique : L’observation participante. http://vadeker.net/corpus/lapassade/ethngr1.htm

Martineau, S. (2005). L’observation en situation : Enjeux, possibilités, limites. Recherches qualitatives, 2, 5–17.

Platt, J. (1983). The development of the “participant observation” method in sociology: Origin myth and history. Journal of the History of the Behavioral Sciences, 19, 379–393. https://doi.org/10.1002/1520-6696(198310)19:4<379::AID-JHBS2300190407>3.0.CO;2-5

Spindler, G. et Spindler, L. (1982). Doing the ethnography of schooling. Holt, Rinehart & Winston.